mercredi 5 juin 2013

Comment se détendre pour rester soi-même Dr. Rémi Côté Ph.D., psychologue scolaire Sur twitter @psyscolaire


Savez-vous qu’on peut s’entraîner à se détendre pour mieux résister aux stress, mieux réfléchir, mieux planifier, mieux apprendre et être soi-même, au maximum de son potentiel ou encore pour mieux rester soi-même? Voici des pistes pour vous guider dans cet entrainement.


Le mot « train » dans entrainement

Quand je pense au terme « entrainement » il me vient à l’esprit te mot anglais « training », qui implique l’intégration d’une routine d’exercices réguliers qui se suivent, les uns à la suite des autres, comme les wagons d’un train. C’est la répétition de ces « wagons » qui nous conditionne. Comme on le fait pour le conditionnement physique, si on veut rester en forme, fort et résistant, on peut se conditionner  psychologiquement pour imprégner notre esprit d’une détente profonde qui va le rendre plus résistant aux stress, plus calme, plus lucide, plus performant. Ainsi pendant une détente, je visualise, j’imagine, un long train de marchandises, avec des wagons remplis d’énergie positive, de calme régénérateur. J’imagine plusieurs kilomètres de wagons qui entrent, un par un, dans mon inconscient, dans mon esprit, pour le calmer, l’apaiser, m’inonder d’une sensation de bien-être… Et plus il y a de wagons, plus je suis transporté dans une détente approfondie.


L’absence de détente mène à la folie…

Nous pratiquons tous la détente et cela de façon régulière. Personne ne pourrait survivre à une tension mentale continue… C’est une question d’équilibre et de santé mentale. Souvent, on se détend inconsciemment, sans s’en rendre compte, par habitude. Par exemple, les minutes précédant le sommeil, sont des minutes de détentes. Il serait impossible de s’endormir si nous n’arrivons pas à nous mettre dans cet état de détente pour au moins quelques minutes. De plus, on sait par expérience comment « mal dormir » peut nous perturber le jour suivant. On sait très bien que de s’endormir dans un état de stress ou d’agitation nerveuse, risque de nous conduire à l’insomnie et de nous donner des cauchemars. On sait aussi qu’une personne qui est complètement privée de détente perd la raison. Sa fatigue nerveuse devient si excessive qu’elle peut expérimenter des symptômes psychotiques, des hallucinations verbales ou auditives.
Inversement, une détente d’une dizaine de minutes, sans remplacer une nuit de sommeil, pourra rééquilibrer notre système nerveux et induire un état de bien-être profondément régénérateur, énergisant et  reposant. On sait comment les bienfaits de la détente peuvent améliorer notre qualité de vie, notre bien-être, notre résistance aux stress, notre efficacité…


La composante essentielle de la détente

La détente nécessite une attitude positive. Comment y arriver lorsqu’on vit de grand stress, et que l’on subit les âpres défis du  destin, que la vie dresse sur notre parcourt? On doit accepter de mettre, au moins momentanément, ses soucis, ses problèmes, ses tracas de côté. C’est une condition sine qua none de la détente.

Pour y arriver, je suggère de se désengager du problème, de s’en désintéresser totalement, de ne pas chercher de solution. Je suggère de se concentrer entièrement sur les dix prochaines minutes de détentes. De se consacrer entièrement à notre confort et notre bien-être. Cela a pour effet de neutraliser l’effet toxique d’un problème ou d’une situation sur notre état mental, au moins momentanément… Et dix minutes, c’est souvent tout le temps que nécessite cette réinitialisation de notre conscience, que nous appelons détente.


Autres techniques de détente

Je vous invite à faire une recherche sur Google et vous trouverez beaucoup de ressources à ce sujet. Voici une page qui explique certaines techniques de détente :